[Preview NBA] Que peut-on attendre des joueurs français pour 2018-2019 ?

L’équipe de France décrochant le bronze à l’EUROBASKET, 2015. Parmi eux se trouve des athlètes attendus cette saison, en NBA. | Realchalossais

Il s’agit du pays le plus représenté en NBA derrière le Canada et, bien sûr, les Etats-Unis. La saison régulière débute dans la nuit de mardi à mercredi, avec un alléchant Boston Celtics – Philadelphia 76ers (2h du matin) suivi d’un bouillant Golden State Warriors – Oklahoma City Thunder (4h30). Cette saison, pas moins de 11 Français s’illustreront sur les parquets NBA. Entre superstars et jeunes prometteurs, la France s’exporte bien et ses ressortissants sont attendus. Preview des joueurs français pour la saison NBA à venir.

Rudy Gobert

Rudy Gobert |  BASKET USA

Ce qu’on attend de lui : Tout juste couronné défenseur de l’année, Rudy Gobert s’est imposé comme l’un des meilleurs pivots de la NBA. A l’aube de sa 6ème année avec l’Utah Jazz, la Tour Eiffel entre dans son prime. Malgré des pépins physiques l’hiver dernier qui ont causé une saison tronquée, Rudy s’est maintenu à 13,5 points, 10 rebonds et 2,3 contres à 62% au shoot. Des stats en baisse par rapport à sa saison précédente, mais un impact énorme sur l’équipe une fois revenu de blessure. En playoffs, Rudy a fait le taff. Que peut-on lui demander de plus ? A part progresser encore aux lancers francs (68% de réussite la saison dernière), pas grand-chose. Âgé de 26 ans, le natif de Saint-Quentin peut évidemment progresser dans tous les domaines, mais il n’y a aucune nécessité. Il veut «essayer de devenir le meilleur défenseur de l’histoire» ? Il peut déjà réussir le back to back pour le trophée de défenseur de l’année. Une performance qui serait tout sauf anodine.

Ce qu’on attend de son équipe : Avec Rudy, le Jazz doit voir grand. Après des playoffs extrêmement convaincants et un été stable niveau transferts, la franchise de Salt Lake City espère voir Donovan Mitchell exploser le plafond et devenir un des tous meilleurs scoreurs de la ligue. Personne n’oserait douter de la présence du Jazz en playoffs, voire dans le top 5 de l’Ouest. De là à bouger les Warriors ou les Rockets ? Sans son guide Ricky Rubio blessé, le Jazz avait arraché un match à Houston en demi-finale de conférence après s’être offert OKC. L’excellent boulot de Quin Snyder perdure. Tous les feux sont au vert dans l’Utah. Un sérieux outsider à l’Ouest.

Evan Fournier

Evan Fournier | Parlons Basket

Ce qu’on attend de lui : le meilleur scoreur français a fait ce qu’il pouvait au sein de cette triste franchise qu’est l’Orlando Magic actuellement. Avec près de 18 points de moyenne à 46% et 38% à 3 points, Vavane n’est pas à pointer du doigt pour la 14ème place du Magic à l’Est. Mais comme Rudy Gobert, il entre dans son prime (26 ans à la fin du mois). Pas certain de finir la saison en Floride, l’ancien arrière des Nuggets va devoir trouver sa place pour de bon. Titulaire dans une équipe de playoffs ? Evan en a les capacités. Il justifie son contrat à 17M$/an sur les trois prochaines saisons (dont une player option). Un peu de visibilité pour notre Vavane national s’il vous plaît.

Ce qu’on attend de son équipe : L’Orlando Magic se prépare à une septième saison consécutive sans playoffs. Désarmés au poste de meneur, en manque d’expérience et malgré la draft du bestiau Mo Bamba, les Floridiens ne peuvent que rêver de la post-season. De quoi déprimer sur le long terme ? Aaron Gordon (23 ans) a tout de même montré un sacré potentiel et devrait s’installer comme le franchise player du Magic. Peut-être qu’Orlando retrouvera de l’éclat d’ici quelques années, mais pas sûr que Fournier doive se montrer aussi patient.

Nicolas Batum

Nicolas Batum | Keith Allison

Ce qu’on attend de lui : Ce cher Nico va sur ses 30 ans et reste un élément important des Charlotte Hornets. Avec le départ de Dwight Howard, Batum devrait récupérer quelques ballons qui avaient disparu la saison dernière, provoquant une petite baisse de sa moyenne de points. Pas sûr que Batman puisse progresser aujourd’hui, mais il lui faudra se démultiplier pour que les Hornets espèrent accrocher un spot en vue des playoffs. Son pote Tony Parker peut-il le booster ? Si Nico Batum ne sort pas six gros mois en lieutenant de Kemba Walker, la saison s’arrêtera en avril.

Ce qu’on attend de son équipe : D’un point de vue du parquet, la perte de Dwight Howard est dommageable. D’autant qu’aucun joueur de son calibre n’a rejoint l’effectif. Bien que Kemba Walker se soit imposé comme un meneur de calibre all-star, l’effectif, piloté par James Borrego, qui débute en tant que coach principal, paraît trop léger pour finir dans les huit à l’Est. Il est même probable que la franchise de Caroline du Nord veuille partir sur une reconstruction totale. A moins que Malik Monk se transforme en Kobe Bryant, Batum ne verra pas les playoffs avec Charlotte.

Tony Parker

Tony Parker | Christopher Johnson

Ce qu’on attend de lui : A 36 ans, on n’attend plus grand-chose de TP sur le parquet. Bien qu’il ait manqué le début de la dernière saison suite à une rupture d’un tendon au quadriceps, le meneur français a fait le travail. Avant d’accepter son nouveau rôle de vétéran remplaçant chez les Spurs. Qu’il ne souhaitait toutefois pas endosser davantage à San Antonio, préférant un dernier challenge à Charlotte, dans la franchise de son idole Michael Jordan. Le nouveau membre des Hornets vient apporter de l’expérience et devrait se présenter comme un sérieux back-up de Walker. Un TP en sortie de banc, ça ne se refuse pas. Profitons de lui avant sa retraite, qu’il a déjà programmé pour 2020.

Ce qu’on attend de son équipe : Cf Nicolas Batum.

Frank Ntilikina

Frank Ntilikina | A.Reau / L’équipe

Ce qu’on attend de lui : Comment ne pas avoir de grosses attentes venant du français le plus haut drafté dans l’histoire (n°8) ? S’il ne s’est pas imposé dans le cinq majeur, la saison de Frank Ntilikina s’est révélée très intéressante au sein d’une franchise en grande difficulté. Ses capacités offensives s’avèrent très limitées pour l’instant (6pts et 3 assists par match en 22 minutes et 36% au shoot), mais son impact défensif possède un vrai potentiel. The French Prince a eu 20 ans au cours d’un été où il a encore grandi et surtout pris en muscle. Sa place de titulaire n’est pas garantie en raison de la concurrence avec Trey Burke et Emmanuel Mudiay, mais Frankie a l’avantage de ne pas se limiter au poste de meneur. Quoi qu’il en soit, on attend de lui une progression dans tous les domaines statistiques et un gain de minutes. Un 10 points/5 passes couplé à une petite hausse du pourcentage ne serait pas de refus.

Ce qu’on attend de son équipe : La blessure de Kristaps Porzingis conditionne la saison des New York Knicks. La grosse pomme n’a aucun espoir de voir les playoffs sans son Letton. Le bilan des Knicks en fin de saison dernière sans lui ? 6 victoires 21 défaites. La franchise n’a pas communiqué de date sur son retour et ne devrait prendre aucun risque. Même avec lui, pas sûr que New York accroche les playoffs. Sur le terrain, on attend simplement que les Knicks développent leurs jeunes comme Ntilikina et que David Fizdale redonne un peu d’engouement dans le jeu. Car l’important au Madison Square Garden, ce sont les coulisses : Porzingis, dont le contrat arrive à échéance, doit-il être prolongé au salaire maximum ? Comment attirer une ou deux autres superstars afin de rendre l’équipe compétitive ? Beaucoup de business à gérer avec précaution afin de ne pas se retrouver à poil dans un an.

Élie Okobo

Elie Okobo | Yannick- L’oeil du nord

Ce qu’on attend de lui : A priori, pas grand-chose de la part du 31ème choix de draft en 2018. Sauf que les Phoenix Suns n’ont pas de meneur dominant, laissant une brèche à Élie. Et l’ancien de Pau s’est montré relativement à son avantage avant le début de la saison qui se fera sans Devin Booker, laissant un peu d’espace sur les lignes arrières. Ce dernier pourrait possiblement récupérer le poste de meneur si on s’en fie aux matches de pré-saison, mais cela n’empêche pas qu’Okobo (21 ans le 23 octobre) possède sa carte à jouer dans une équipe extrêmement jeune. S’installer dans le cinq remplaçant serait déjà une jolie perf’ pour le Français.

Ce qu’on attend de son équipe : La hype est réelle, mais ne rêvons pas. L’espérance de vie des Phoenix Suns dans une effroyable conférence Ouest est minime. Certes, DeAndre Ayton semble déjà prêt à sonner les cloches de bon nombre de pivots NBA, et le potentiel de Devin Booker au scoring est sans limite. Néanmoins, il s’agit de l’année 1 d’Igor Kokoskov comme entraîneur. La logique voudrait que les Suns n’entrent pas dans le top 10 de l’Ouest.

Les autres

Ian Mahinmi : Cela faisait sept ans que le pivot n’avait pas eu un temps de jeu aussi faible (15 minutes par match) en NBA la saison dernière. Malheureusement pour lui, l’arrivée de Dwight Howard aux Washington Wizards ne devrait pas améliorer les choses. Sauf que ce bon Dwight souffre du dos et manquera probablement le début de saison, donnant une opportunité en or à Ian, qui affirme avoir déjà trouvé son rythme contrairement aux deux dernières années. Collectivement, si le vestiaire n’explose pas malgré les têtes de mule qui le remplissent, les Wizards peuvent viser les demi-finales de conférence.

Timothé Luwawu-Cabarrot : Son transfert à OKC, à la sortie d’une saison tout juste correcte à Philadelphie, sonnait comme une opportunité de se relancer. Mais en dépit du fait qu’Andre Roberson, titulaire a priori indiscutable au poste 2, va rater les deux premiers mois de la saison, TLC ne part pas titulaire. Terrance Ferguson devrait lui être préféré. Même Hamidou Diallo l’a devancé en pré-saison. L’année s’annonce compliquée pour Timothé, bien qu’il joue chez un prétendant au podium à l’Ouest, et donc à faire tomber les Warriors, s’il y a vraiment des prétendants à cela.

Guerschon Yabusele : La coqueluche des Boston Celtics a grappillé des minutes tout au long de la saison, y compris en playoffs. Mais probablement pas de quoi s’imposer dans le cinq remplaçant des C’s qui partent favoris à l’Est, et donc prétendants directs au titre NBA.

Alexis Ajinça : Difficile d’établir des objectifs pour Alexis, qui vient d’être envoyé des Pelicans aux Clippers avant d’être coupé, et donc se retrouver sans club. Bientôt opérationnel suite à une opération au genou gauche, il a fait l’impasse sur toute la saison dernière.

Joakim Noah : Il n’a joué que 7 matches la saison dernière et vient d’être coupé par les Knicks. A 33 ans, l’avenir de Jooks en NBA semble des plus embrumés. Aucune équipe ne souhaite le récupérer. Une malheureuse et désastreuse situation pour le pivot…

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