Il est la voix de tout un stade. Un homme de l’ombre pourtant si proche des supporters. Joffrey Dassonville, speaker de l’OL, a accepté de nous délivrer une présentation de son métier en détail pour que vous puissiez découvrir, plus que jamais, le quotidien d’un speaker de football.
Bonjour Joffrey. Pouvez-vous vous présenter ?
Bonjour. Je m’appelle Joffrey Dassonville. Au départ, je suis issu du monde de la radio. J’ai fait des études pour devenir animateur radio et je le suis ensuite devenu chez NRJ à partir de 2003. Avant ça, j’ai eu des expériences de plus courtes durées, des piges dans des radios locales types France Bleu où j’étais dans le service des sports. C’est NRJ qui m’a amené à Lyon en me proposant mon premier contrat fixe. Étant supporter de Lyon, ça avait du sens pour moi. De fil en aiguille j’ai fait pas mal d’animation, sans rentrer dans les détails mais en tout cas en octobre 2015, l’OL cherchait un successeur à Dominique Grégoire. Lorsque j’ai su cette opportunité, j’ai tout simplement postulé.
Speaker, est-ce une vocation ?
Animateur est une vocation pour moi, depuis le début, il n’y a pas de doute. Je souhaitais également bosser dans le sport, qui est une très grande passion. Donc ensuite, l’équation est assez simple, il suffit de mélanger la passion et la vocation, et cela donne speaker (rires). Mais ce métier ne pouvait pas être une vocation puisque c’était au-delà de mes rêves. C’est un métier tellement rare, et quasiment inaccessible. Je ne pense pas que ce soit un métier sur lequel tu puisses vraiment te projeter. Quand on prend du recul sur le milieu, on se rend compte qu’il n’y en a que 20 en Ligue 1, la plupart sont en poste depuis longtemps. Par exemple à l’OL, Dominique Grégoire est resté 18 ans. Mais lorsque la porte s’est ouverte dans mon club de cœur, c’était une évidence, je devais postuler.
Vous êtes également responsable chez NRJ. Est-ce un atout pour être un bon speaker ?
Oui complètement. D’abord, il faut savoir que speaker, cela veut tout et rien dire. Ce que l’on ne sait pas forcément, c’est qu’il y a des clubs où le speaker arrive une heure avant le match, on lui donne matière pour qu’il déroule, et certains le font très bien. Et il y a des clubs comme à l’OL, où je suis impliqué dans la construction des animations. De ce fait, je suis en contact avec le service commercial, le service marketing et même le service communication. Chacun d’entre eux me donne des éléments et ensuite je construis ce que l’on appelle le conducteur, c’est-à-dire le déroulé de toutes les animations chronométrées à la seconde près. Mais en travaillant chez NRJ, on travaille quotidiennement avec des conducteurs et en ayant fait plusieurs événements comme des concerts, j’avais des habitudes au niveau organisationnel. Je pense que cela m’a permis d’avoir un profil qui correspondait à celui que recherchaient les dirigeants de l’OL, à savoir être animateur et organisateur, donc être capable de faire plusieurs jobs à la fois.
Votre passif en tant qu’animateur doit également vous aider dans la gestion du stress
Évidemment, cela fait partie de la formation d’un animateur. Savoir parler en public, gérer son stress. Lorsque j’étais à la radio à Lyon, je parlais à 100 000 personnes, à Paris 1 000 000. On ne les voit pas, c’est différent, mais on sait qu’ils sont là. Donc il est évident qu’il faut savoir gérer ce stress-là. Mais que quel que soit le contexte, il faut se rappeler que les gens sont-là pour s’amuser et prendre du plaisir. Je pense qu’il est plus stressant pour des joueurs d’être face à 60 000 personnes à l’extérieur, parce qu’ils savent que le public est là pour leur mener la vie dure. Alors que moi je suis lyonnais, et speaker à domicile, donc toujours avec des lyonnais. Évidemment, il y a aussi des matchs difficiles à domicile où rien ne va, où l’ambiance est plus difficile parce que le sportif ne suit pas. Dans ces cas-là, c’est plus compliqué. Mais honnêtement, je ne suis clairement pas à plaindre, il n’y a qu’à voir les résultats sur les 5 dernières années.
Qu’est-ce qui vous prend le plus de temps ?
La préparation, clairement. Cela va dépendre du match mais lorsque l’on va affronter le PSG, je le prépare déjà 1 mois avant l’échéance. C’est un gros match, beaucoup d’animations, plus de personnes qui veulent être visibles donc cela demande plus de préparation. Mais lors d’un match plus « classique », cela nécessite 4 à 5 heures de préparation dans la semaine, et le jour j, j’arrive au stade six heures avant le coup d’envoi. Donc au global, cela nécessite une préparation d’une douzaine d’heures avant un match.
Et vous répétez vos textes avant les matches ?
Je ne m’entraîne pas avant pour une raison très simple. On apprend en animation à écrire de façon à ce que ce soit joué et animé. L’écriture de presse écrite n’est jamais la même qu’un animateur radio. Parfois, on enlève des verbes, on doit respecter les temps de pause après une virgule, ce genre de chose. Donc j’écris mes textes de façon à que cela puisse être parlé. La deuxième chose, c’est que je sais que l’ambiance est toujours différente dans un stade. Dans ma façon de dire les choses, je m’inspire de ce qu’il passe, de l’ambiance, des KOP, de l’atmosphère générale dans le stade, etc. Donc une répétition ne donnerait jamais le même résultat que ma façon de le dire en stade. En revanche j’écris beaucoup, j’essaie de ne pas trop me répéter, d’avoir des formules qui sont efficaces, de ne pas dire de bêtises. Parfois tu es en train de parler au micro, quelqu’un te parle à l’oreillette pour te prévenir d’un changement, quelqu’un parle en face de toi en même temps pour te partager une information, cela devient difficile de rester concentré. C’est à ce moment précis que tu peux dire des bêtises. J’écris notamment les choses importantes types hommages ou minute de silence. Je ne veux surtout pas improviser parce que je sais qu’il y a des gens en deuil, je veux à tout prix respecter cela. Il faut mettre toutes les pièces de soit de notre côté, faire en sorte que l’on ait un maximum de contenu déjà prêt, que l’on s’en serve ou non, mais au moins on a toutes les chances avec nous.
Votre façon de parler en tant que speaker est différente de celle en tant qu’animateur radio
Il y a des bases communes, ça c’est clair. Par contre j’ai clairement découvert une autre branche de mon métier. Notamment le fait que je sois régulièrement devant une caméra. Quand tu es de la radio, tu n’apprends pas à poser face à une caméra, à parler différemment. Je le fais surtout lorsque je commente les précédents matchs de l’OL avant le début du match. Et il y a également une grosse différence, c’est le délai. Lorsque je parle et le moment où le son arrive dans les enceintes, donc le moment où les supporters m’entendent, il y a environ 1 seconde, 1 seconde et demie. Ajoutez à ça les réverbérations naturelles du stade, parfois je m’entends avec deux ou trois secondes de latence. Donc si tu n’es pas extrêmement concentré, on s’entend dire une erreur dîtes il y a déjà 3 secondes en arrière, et cela peut être très perturbant. En radio tu parles dans un casque, tu entends ta voix donc tu peux rapidement ajuster, alors que dans un stade, ce n’est pas du tout le cas.
Et le jour J, vous prenez le micro à partir de quand ?
On ouvre les portes du stade une heure trente avant le coup d’envoi. La première demi-heure, on met de la musique puisque nous avons un DJ présent, le temps que le stade se remplisse. En général, je n’interviens réellement qu’une heure avant le coup d’envoi. À H-1, on passe des résumés des derniers matchs de l’OL, le groupe des 18 joueurs de Lyon, celle de l’adversaire, la composition tactique. Finalement, j’essaie d’amener aux spectateurs les informations importantes que seul le téléspectateur a.
Concrètement, vous pouvez vous exprimer à quel moment pendant le match ?
Rien n’est écrit dans le marbre, en tout cas je n’ai jamais vu un cahier des charges de la part de la ligue pour les speakers. Néanmoins en tant que speaker, nous sommes conscients que nos deux rôles principaux concernent la partie sportive et la partie sécuritaire. Je suis là pour annoncer les changements, les buts, le temps additionnel. Mais la mission principale du speaker reste la sécurité. Je suis là pour être à disposition des délégués qui peuvent, par exemple, me demander de faire des annonces en cas de débordements. Dès que le coup d’envoi démarre, je ne suis pas censé chauffer le public. Même si évidemment dans l’absolu, dans la façon d’annoncer un but, nous avons chacun nos techniques qui font que le public suit et que c’est un moment de célébration et ça, la ligue le comprend. Mais malgré tout, l’objectif numéro 1 du speaker est d’assurer la sécurité du stade. D’une certaine façon, nous sommes la voix de 50 000 à 60 000 personnes, donc au moindre souci, il faut que l’on puisse être clair dans nos annonces, que l’on fasse attention à ce que l’on dit pour éviter tout mouvement de foule. Pour donner un exemple, « Max » qui est le speaker de l’équipe de France masculine, était au micro ce soir de mois de novembre 2015 lors de l’attentat à Paris. Il a eu un rôle très important. Il devait rassurer les gens pour éviter qu’ils paniquent lorsque les rumeurs commençaient à monter dans les gradins sur ce qui se passait à l’extérieur. Dans ces cas-là, tout ce que l’on veut éviter, c’est que des gens en viennent à paniquer, partent en courant, fassent paniquer d’autres personnes et qu’il y ait des blessés voire plus graves. On est en lien constant à l’oreillette avec le PCM (PC multimédia) de la sécurité. C’est une salle où se trouve le responsable de la sécurité du stade, la police, le préfet. Donc au moindre souci, je suis tenu au courant par ces personnes-là.
Qu’est-ce qui est le plus difficile lorsque l’on est speaker ? Quelles sont les qualités à avoir ?
Pour moi, il faut extrêmement de sang-froid, analyser rapidement la situation et ensuite avoir les qualités d’un animateur classique, c’est-à-dire essayer de véhiculer des émotions à travers sa voix. Poser sa voix, ou bien crier voire hurler. Et je pense qu’un bon speaker, et c’est ce que j’ai appris avec ce métier depuis janvier 2016, c’est comme un bon commentateur de foot, il doit savoir se taire. Je pense que le speaker n’est pas l’animation n° 1 du stade, l’animation n° 1 sont les KOP et les supporters. J’ai la chance d’avoir des KOP qui chantent à Lyon, qui savent mettre une vraie ambiance. Dans ces cas-là, je n’ai aucun intérêt à poser ma voix par-dessus. Certes je prépare les animations en amont, et nous sommes nombreux pour cela. Pendant les matchs, très souvent il m’arrive de dire à la régie (grâce à mon micro qui me permet d’échanger avec eux) : « on arrête tout, on se tait, ça chante. » Donc dans ces cas-là on laisse les KOP chanter, on leur laisse faire l’animation. Quand je sens que l’ambiance commence à redescendre, c’est à moi de prendre le relais en essayant d’y amener avec eux (le KOP) les tribunes latérales qui sont toujours un peu moins bruyantes.
Donc vous avez un rôle d’accompagnant pour créer une atmosphère propice à la performance de l’équipe
Complètement. Trop de gens pensent que le speaker est le show man du stade. En sachant qu’il y a peut-être des speakers où c’est le cas, et je respecte ça, chacun son style en tant que speaker. Ma vision du speaker est différente, je suis là pour mettre les spectateurs dans les meilleures conditions, pour qu’eux-mêmes, mettent les joueurs dans les meilleures conditions. Si je sens que le stade est bouillant, comme je te le disais, je suis ravi et je ferme ma bouche (rires). S’ils n’ont pas besoin de moi, c’est très bien j’annoncerai simplement les buts.
Et votre voix, vous devez l’échauffer ?
Non, mais je devrais me l’échauffer. Je pense que tout médecin qui va lire cette interview dira que ce n’est pas bien (rires). Je devrais me l’échauffer parce que je crie. Mais je dois dire que selon les matchs, j’aime justement me casser la voix.
Comme un supporter quelque part…
Exactement ! C’est le football que j’aime, le football où on y va, on se donne à fond et on ne s’économise pas. Évidemment je dois faire attention, il ne faut pas que je casse les oreilles. Mais de temps en temps, volontairement, je crie, je hurle et j’ai une voix saturée. Parce que sur ces très courtes périodes, c’est une façon de montrer au spectateur que c’est maintenant qu’il faut tout donner pour l’équipe. Alors évidemment, je ne dois pas en abuser, je le fais sur la composition d’équipe ou sur une animation juste avant l’entrée des joueurs. En bref, à des moments clés où je sais que les joueurs nous entendent et qu’ils ont besoin de ça.
C’est ce que les gens aiment chez vous, le côté sauvage où vous sortez presque de votre rôle de speaker
En tout cas moi c’est ce que j’aime. Si je demande à 60 000 personnes de ne pas s’économiser, je me dois de montrer l’exemple et de faire pareil. Si parfois ma voix par en aiguë ou ce genre de chose, ce n’est pas très grave, l’important c’est que les gens me comprennent et que je ne leur casse pas les oreilles pendant 90 minutes (rires).
Quelle relation avez-vous avec le staff et les joueurs ? Les supporters ?
D’abord, les relations que j’aies avec les supporters sont plus sur les réseaux sociaux. Et c’est d’ailleurs pour ça que je tiens à être connecté sur les différents réseaux sociaux. Pendant les matchs c’est difficile de les croiser, et puis on a aussi un SLO, c’est obligatoire maintenant. Le SLO est un supporter liaison officer, un référent des supporters. C’est donc une personne qui travaille pour le club et qui est en relation constante avec les supporters. Donc moi je bosse plus avec cette personne-là qu’avec les supporters. Sinon cela serait très compliqué pour moi de gérer les relations avec tous les supporters. Mais toute façon, je sais qu’ils ont autre chose à faire (rires).
Concernant les joueurs, ils sont dans leurs concentrations, je les croise. Je les connais, ils me connaissent, mais je ne vais pas les embêter, on se dit bonjour, je leur souhaite bon courage. En fait, finalement la seule relation que je peux avoir avec eux concerne certains choix musicaux. Exemple, avant le premier match face à Angers, j’ai appelé Anthony Lopes et Jason Denayer, qui sont gardiens et capitaines mutuellement. Je leur ai demandé quelle musique d’entrée ils souhaitaient lors de l’échauffement. Donc Anthony m’a filé sa musique, et Jason la musique pour l’échauffement des joueurs. Cette liberté n’est que pour l’échauffement, sinon, il y a évidemment des impératifs de la ligue 1. D’ailleurs, lorsque les joueurs rentrent, tu entends du Muse en musique d’entrée, c’est un petit montage que j’avais réalisé pour l’inauguration du stade. L’OL avait souvent changé de musique et ne trouvait pas vraiment la bonne. Et celle-là marche plutôt pas mal, tout ça pour te dire qu’il y a certaines libertés musicales sur les jours de match.
On parle de votre relation avec ces acteurs importants du club. Et sur un terrain, vous êtes placé où ?
Je suis en bord de pelouse, car je dois rester proche du délégué. S’il y a quoi que ce soit, il faut qu’il puisse me voir et me demander d’intervenir pour des questions de sécurité. Donc moi je suis debout à côté d’eux. C’est juste quand il pleut que c’est un peu embêtant (rires).
La chaleur lyonnaise n’aide pas…
Ça je te le confirme. Je suis en costume pour tous les matchs, sauf l’été où je me permets un jean-chemise. Mais quand il fait -7 °, on met le costume de ski en dessous et on y va. Mais bon, j’y vais pour la passion et la passion réchauffe (rires).
Pour revenir aux joueurs, vous avez d’autres demandes de leur part ?
Non, et de toute façon, ils ont d’autres choses à penser. C’est plutôt moi qui les sollicite pour qu’ils soient dans les meilleures conditions possibles. D’ailleurs, pour revenir aux musiques, je me souviens d’un match des féminines où j’étais allé voir Wendie Renard avant un match pour lui demander si elle voulait une musique particulière. Au final, elle m’a carrément envoyé une playlist qu’elle avait fait tourner dans les vestiaires, que les filles aimaient bien. Donc pendant tout l’échauffement, on a diffusé leur playlist. C’était très cool puisque ça peut mettre les filles dans un bon état d’esprit, ce sont des repères. Et puis cela me permet de donner l’info aux supporters et de leur expliquer que ce sont les musiques des filles. Cela donne un côté intime et ça, les supporters en sont très friands.
Et en tant que speaker, il y a des sujets « interdits » ?
Honnêtement, je n’ai jamais eu de retour vis-à-vis de la ligue ou du club. Certaines fois, on m’a simplement dit : « attention, tel joueur n’est pas encore signé ». L’exemple en lien avec ce que je te dis a eu lieu l’an passé, les négociations étaient très avancées avec Juninho, forcément j’avais envie de parler de lui aux supporters. On m’a conseillé d’éviter d’en parler, ce qui est tout à fait compréhensible. Mais sinon, on ne m’a absolument jamais fait de retour. J’ai entendu des anecdotes, notamment que J.M Aulas nous avait demandé de monter le son de la sono pour que l’on n’entende pas les chants à l’encontre de Genesio, mais ceci est totalement faux. Après tu sais, dès que la passion est dans l’équation, il y a des choses qui sortent, des vraies comme des fausses. Mais ça prouve que l’on a à l’OL un public de passionné, et ça, c’est une bonne chose. Il y a évidemment des obligations protocolaires de la part de la ligue, je ne dois pas parler à certains moments, ce genre de choses, mais je suis libre mon discours. Mais de toute façon, mon objectif est de créer du bonheur aux supporters, de les mettre dans une bonne atmosphère, je n’ai aucune raison de parler des choses qui fâchent.
Donc finalement, les retours que vous avez réellement sont ceux de la régie.
Oui. Ils me font des retours vis-à-vis du timing surtout. Je travaille avec une topeuse, son boulot est de suivre le conducteur et voir si nous sommes à la bourre ou pas. Par exemple, si je commente un résumé de match, je vais entendre à l’oreillette « 10, 9, 8… » pour que je sache quand est-ce que je dois avoir terminé de commenter le match précédent pour ne pas prendre de retard (lors des résumés d’avant match). C’est elle qui me permet de savoir où j’en suis puisqu’il se passe énormément de choses. Pour t’illustrer, en régie nous avons un réalisateur, un assistant-réalisateur, une topeuse, une personne qui gère la lumière, une personne qui gère le son, une personne qui gère les bannières LED, la mascotte, une personne qui guide la mascotte… soit une équipe d’environ 30 personnes pour les animations.
Il y a une personne qui guide la mascotte ?
Absolument. Peu de gens savent, mais la mascotte de l’OL a très peu de visibilité, donc une personne est chargée de prévenir la mascotte des « obstacles ». S’il y a un fil au sol, un panneau ou même un enfant à sa droite qui essaie de lui taper la main. On ne veut pas qu’une personne soit vexée parce que la mascotte ne l’a absolument pas calculé (rires).
Pouvez-vous me raconter votre meilleur souvenir ?
C’est une question difficile, il y en a tellement. Nous avons battu Paris, j’ai un super souvenir face à la Roma, ou l’ambiance face à l’AJAX même si la fin est triste. Mais je dirais le premier OL-Monaco qui a marqué beaucoup de gens. Nous avions gagné 6-1, sur le dernier match à domicile pour passer deuxième au classement, l’ambiance était incroyable.
Pour parler d’ambiance, vous avez un chant favori ?
Je ne pense pas avoir un chant préféré, mais le « ohhhhhhhhhh » en continu avec les papiers qui sont lancés a une belle gueule, mais globalement je les aime tous. J’espère simplement qu’il y a des chants qui reviendront, surtout les chants que l’on chantait lorsque l’on était champion.
Qu’est-ce que je peux vous souhaiter pour la suite Joffrey ?
Personnellement, que l’aventure avec l’OL continue. Mais si demain je ne suis plus speaker, et ça arrivera puisque nous passons tous la main à un moment donné, je resterai un grand supporter de l’OL, je vibrerai toujours.
Mais sinon, pas de doute, tu peux nous souhaiter un titre (rires). Évidemment on aimerait tous que le club joue bien, prendre plaisir, mais j’aimerais vraiment que l’OL gagne un titre. Et si nous pouvons en plus vivre ça avec le retour du roi Juninho, l’histoire serait encore plus belle.
Merci à Joffrey Dassonville d’avoir accepté de répondre à nos questions.